Vendredi, comme chaque année, le rendez-vous est à la maison de l’INP sur le campus de Grenoble.
En bon capitaine, j’ai demandé à tout le monde d’être sur place un peu en avance. Jouant mon rôle de chef jusqu’au bout, j’arrive en retard : trop d’affaires à préparer !

Ils sont tous déjà sur place.
Salomé, Max, John, Batou (qui remplace Oli).
Toutes belles les Patates ! Ils ont pris les devants dans le processus d’inscription, ça fait plaisir. Comme chaque année, les orgas et les bénévoles sont à nos petits soins.
On essaie nos vélos de prêt consciencieusement : pneus, chaine, transmission,… tout y passe.
Changement de pédales (cales auto), réglage divers et fixation chambres à air et « tires minettes ». On n’oublie pas de préparer les bidons et de les fixer sur le vélo.

Départ en bus direction Gresse-En-Vercors. On partage l’heure de trajet avec les Royans Raid.
Sur place, on découvre une salle hors sac minuscule où l’on est sensé dormir à 150 ?! Heureusement on nous autorise à monter la tente à l’extérieur.


Au top pour le repas l’ambiance est conviviale et champêtre.

Il est temps de préparer nos sac : gels, barres, matériel obligatoire, bâtons,…
Salomé refuse toutes nos gourmandises. Elle ne carbure qu’au cake aux olives la championne !
La réunion des chefs m’en apprend plus sur les deux jours à venir et notamment la journée du samedi.
Le départ est un Trail de 8km 700d+ (Road Book), va falloir envoyer sec pour donner le ton.
Ensuite, au dodo parce que le réveil sonne à 5h…

Après une nuit agitée sans grand sommeil, il est déjà l’heure de se hisser hors du sac de couchage, dans le froid.
On est quand même plutôt confort sous notre gros dôme familial pour prendre le petit déj. Le gâteau sport maison passe bien, même si « faut aimer la banane ».

Il est 7h, le soleil chatouille doucement les balcons EST. Gresse est un havre de paix.

 

TOP DEPART !
On part à bloc ! chauds patates !
Dès les premières pentes on envoie du bois, je sors l’élastique. On essaie de faire le trou tout de suite.

Mais impossible de creuser l’écart, les poursuivants sont à moins de 30 secondes. En moins de 35minutes on débouche sur les crêtes. On se prend en plein face le Mt Aiguille !
Qu’est-ce qu’on est contents d’être heureux d’être là 🙂

On lâche les chevaux sur la crête et dans la descente qui suit.
En tout juste 1h, on arrive aux vélos, au niveau du col de Lallimas. Le temps de mettre les chaussures, la carte (suivi d’itinéraire), ranger les bâtons… les 2-3 minutes gagnées défilent… On garde quand même la pôle position.

Direction le col du Serpaton, par la route. Au revoir élastique, bonjour « tire minette ». Le rythme est bon. Les poursuivants sont à 2 minutes.
On bascule rapidement par le GR vers Monestier. La descente est technique, mais elle nous réussit bien. Rien à déclarer si ce n’est : du plaisir, un fauteuil tout terrain et sont pilote impressionnants et une petite défaillance plaquette pour Max sans suite…ouf

Après cette première partie raide, s’en suit une enfilade roulante. Le moral est excellent, mais le rythme un peu trop détendu. J’essaie de relancer ça.
L’itinéraire n’est pas évident, surtout que personne n’est passé avant nous alors qu’il faut traverser des champs.
On prend un plaisir énorme sur cette partie.

Toujours un peu trop relax, je loupe une intersection et on file sur la Gresse, au fond de la vallée, un peu trop vite : au mauvais pont.
Demi tour ! entre 5 et 10 minutes de perdues? 🙁

On rattrape l’itinéraire et l’équipe 30 passée en première position.
La suite est très trapue. On fait l’effort pour passer et distancer nos camarades. On relance au sommet.

C’est déjà la pause « midi » (il est 9h30 ?). 15 minutes autorisées.
On en profite pour faire le plein d’eau, manger un bout, tourner la carte, préparer la suite…
On part à 12 minutes, pour ne pas que Les raideurs du matin, nos poursuivants directs, nous accrochent.

On croise Oli, notre bénévole préféré. Le profil est toujours montant. Je tracte pour que la vitesse de progression soit suffisante. Max accuse le coup de la pause repas. Une petite hypo sur fatigue qu’il gère comme un grand.

Après Prelenfrey la montée est sérieuse. Presque 15 minutes dans le raide, le rythme et le moral en prennent un coup.

On rejoint une première fois la piste de fond où ça fait du bien de rouler.
La carte n’est pas à jour et la suite du parcours n’est pas facile à suivre. On se perd dans les différentes pistes forestières et coupes de bois.
Sans faire demi tour, on perd quand même quelques minutes à tergiverser, aller voir à pied et pousser/porter le vélo avant de retrouver notre chemin.
Batou manque de tomber et se broie un peu les parties… pauvre de lui !
On arrive enfin à la dépose vélo, puis au tir à l’arc.

L’épreuve est classique, mais le BE très pédagogue. On (re)découvre notre oeil directeur, la technique de tir, le plaisir de réussir un beau geste… 4 volées d’essai, c’est agréable!
La prestation est bonne pour toute l’équipe, avec un total de 54 sur 75.

On mesure les écarts avec les autres équipes : on a pas trop perdu.

Dernier Trek (Road Book) de la journée: Preylenfrey-Col Vert-Lans-en-Vercors. Soit plus de 16km.
Impossible de courir sur le début, même si la piste n’est pas très raide.
Les passages plus alpins nous conviennent mieux et on reprend un peu de cadence.(passage vidéo à venir)

Je me sens bien et Max aussi. Salomé et Batou sont contents de leur allure et ne veulent pas se faire tirer.

Au sommet, avec Max, on aperçoit nos poursuivants, je force un peu l’allure du groupe tout de suite pour ne pas s’endormir.
La fin du parcours est interminable, piste/route/piste/chemin/route.
La descente intéressante est vite avalée et le vallonné qui s’en suit n’en finit pas. On force l’allure pour creuser les écarts, même si on a du mal à ne pas lâcher.
Le domaine de l’Aigle arrive enfin avec l’arrêt chrono et la délivrance du jour 1.

Je me suis bien arraché sur cette dernière portion et j’ai besoin de quelques temps pour reprendre mes esprits. Max aussi a du mal. Malgré la demande pressante des orgas, on prend un peu le temps de se poser avant de repartir à vélo rejoindre le départ de la spéléo.

Ce n’est pas vraiment une épreuve de spéléo, mais plutôt une sorte de canyonning/grotte… très sympathique.
À la sortie on prend la pose pour le concours photo , et direction la douche et le massage !

Quelle sacrée journée !
J2 A suivre… 😉