Voilà, Ya Davidou le Minou qui m’avait tanné pour faire un gros raid avec lui. je lui devais bien ça, il nous avait vachement bien dépannés au prologue du raid INP était resté sur sa faim ne pouvant pas participer au raid sur 2 jours.
Après avoir confirmé qu’Oliv était aussi chauds patates que d’hab, j’envoie rapidement notre inscription, sans trop réfléchir à ce qui nous attendait…

Le raid du Mercantour c’est l’un de plus connu de France, et un grand classique: 30h d’efforts à 2+1 (deux en course, un qui fait l’assistant). les changements sont possible à chaque fin de section.


Pour ne pas vous perdre:
Gaët ecrit en vert
Oli ecrit en bleu
David ecrit en orange

Du Trail,du VTT, du Canyonning… Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’étais engagé…
et ce format, encore inconnu pour moi,… comment s’y préparer?
Les conseils de Batou ,mon pote du club qui fait du raid avec Expe Nature, sont précieux.

Après les petits raids de printemps, la date du raid arrive vite. La forme est là, Jerome a essayé tant bien que mal de me faire un plan d’entrainement, malgrè la proximité de la course dans le calendrier… Je me sens bien.
Les courses à Carrefour sont conséquentes, j’en profite pour m’équiper de plusieurs accessoires indispensables en raid: glacière, bidon d’eau, colliers plastiques,…
Vendredi matin, un dernier passage chez Decath pour les produit magiques de course: barres, produit énergétiques, gels,…

Nous partons de Grenoble dans la Sharan des parents d’Olivier direction le Sud en tout début d’aprés-midi.

dans le sharan

dans le sharan


La route se passe bien dans la bonne humeur général.

hey david, t’étais pas JukeBox dans une autre vie?

Arrivée à Sospel, petit village au nord de Menton vers 18h. Le briefing n’aura pas lieu avant 20h.
Nous profitons de notre temps pour préparer les sacs et les vélos avec les systèmes de tractage, les produits dopants et les artifices de navigation.

Juste le temps d’avaler quelques ravioli bio et c’est déjà l’heure du brief. On nous y présente le programme du weekend ainsi que la balise Spot pour le suivit live et le GPS pour certaine des sections.
Olivier s’empare de la carte IGN et commence rapidement à noter toutes les balises. Un travail de longue haleine.

report IGN

report IGN © Dauphiné Aventure

Après avoir laissé nos VTT dans le camping, nous allons nous coucher à Menton où David a récupéré les clef d’un appartement. Plus de route pour plus de confort. Pas sur d’y gagner au change, mais la nuit est bonne.

Voilà déjà le lendemain, les première lueurs du jour et les première bouchées de gâteau sport.

Le raid commence par un trail d’environ 1h30 en suivit GPS. On a choisi que ce serait Olivier et moi qui prendrions le départ, David étant costaud en vélo et voulant réaliser le canyon 2 section plus loin.

Section 1 Trail GPS

Nous partons du vieux pont de Sospel, très beau, en masse. C’est la première fois que j’utilise un GPS, mais la technologie ne me fait pas peur.
le départ est donnée à 7h05 pour éviter que l’on croise un train sur notre chemin. Tout le monde court, mais tout le monde sais que le chemin est encore long.

la course est lancée

la course est lancée © Yoann Obrenovitch


Sans faire vraiment attention, nous sommes en tête jusqu’à la première balise.
Le Gps n’est pas trop difficile à suivre, il a un peu plus de mal en forêt.
Nous restons en tête avec Quechua qui ont choisi Laurent et Yves pour commencer. L’allure est bonne même si je me sens les jambes pour partir devant.
Après quelques minutes, le petit sentier raid devient brouillon, plein de traces partent à droite et à gauche. Le Gps n’est pas d’une grand aide, la flèche ne s’oriente pas.
Première erreur, je prends le chemin qui monte et la tête du groupe.
Assez vite je me rends compte que le chemin n’est pas le bon et me cale sur le fond de carte et une grande boucle de route. Pour ne pas perdre de temps j’aimerai couper à flan pour rejoindre la trace.
Olivier s’y oppose, il a peur de louper une balise ou de galérer dans les bois. Nous faisons demi tour avec Quech’ et Sybelles (Pommeret + Galindo). Nous rattrapons rapidement le chemin initial et reprenons le fil de la course et les autres raideurs. Pas facile d’évaluer le temps perdu, peut-être 3 ou 5 minutes? peu importe.
Avec un bon rythme on double, Quech et Sybelles sur les talons.
Le chemin a beau être très beau et sauvage, il n’en est pas moins raide. Dans la deuxième partie, je me sens toujours aussi bien, emboitant le pas à laurent et ludo. Je me retourne pour voir comment va Oliv: il n’est plus derrière! depuis combien de temps déjà? je ne sais pas…
Je calme le rythme, décroche mes compagnons d’ascension et attends mon coéquipier.
Sans un mot je comprends qu’il ne peut pas aller plus vite, à lieu d’imposer le rythme de notre binôme. Je dois être indulgent, ma montre à enregistré des passages à 24m/min, soit près de 1500m/h quelques instants.
Le parcours et plus roulant, Olivier court et je ne cherche pas à aller plus vite, le rythme est bon. Nous basculons plus loin vers le col qui marquera notre arrivée, doublons NicNic et sont coéquipier dubitatif sur l’itinéraire et entamons une descente longue technique et caillouteuse.
A l’arrivée de la section, nous sommes 5 petites minutes derrière la première équipe.
Après une transition peu efficace (c’est notre première) Oliv part avec Dav vers une section de VTT’O.

Section 2 : VTT’O

Je prépare ce premier changement : le VTT et le casque de mister Oliv est prêt, de quoi remplir son camel back et je les attends en révisant la carte à venir, même si nous avons décidé que les orienteurs seraient Oliv et Gaët, vu que j’ai une maigre expérience de ce côté là.
Les premiers arrivent, puis 5 min derrière à peine, voilà nos 2 malades, tout transpirants et tout rouges !! La vache, ils ont du envoyé fort dès le début, ça m’inquiète, je ne sais pas s’ils réalisent qu’on est parti pour 30h Lol ! Bref, on enfourche les VTT et c’est parti. Je sens Olivier complètement au taquet, tout exité et pas très concentré 😉 on part d’ailleurs sur un chemin qui ne me dit trop rien, je profite d’un instant de calme pour lui glisser « t’es sûr qu’on est bon là ? », il regarde, zut, on est pas sur le bon sentier, demi-tour, heureusement c’était quasi plat et on était pas très loin, à peine 5 min de perdues.
Nous voilà recentrés et on attaque dans ce long chemin forestier qui domine Menton et la mer, magique !! Viens la première balise puis ça remonte sec, obligé de pousser le vélo, et c’est là qu’on repasse quelques équipes qui ont du profiter de notre erreur pour passer devant. On rejoint une route et la montée est longue, mais le rythme reste soutenu, il m’impressionne l’Oliv, car même si je sens qu’il est sec, il impose le rythme dans cette montée exigeante. On double encore une équipe. Je le préviens également que la prochaine balise n’est pas évidente car sans « repères » flagrants. On quitte la route pour un super single où on double encore deux équipes. Quelle remontée… Non sans m’inquiéter, car de bons souvenirs tels que « le lièvre et la tortue » ressurgissent. Oliv et Gaët, vous connaissez ??? Oui ??? Ahhhh, quand même, non parce que ces 2 gamins ne connaissent même pas « Top gun » et « Ghost », autant vous dire que ça m’a mis un méchant coup de vieux. Vivement le jour où 2 autres marmots leurs diront à leur tour : « Matrix… C’est quoi ??? »
Revenons à nos moutons. Le single monte de plus en plus, pour finir carrément sur un portage, assez physique et très raide. Puis au sommet, on commence à chercher la balise, rien… 5 min plus tard, une équipe qu’on a doublé arrive, et nous dit « ou la la, mais elle est loin derrière »… oh pffutain, on laisse les VTT contre un arbre et on repart en courant en sens inverse… et on recroise TOUTES les équipes qu’on avait repris, une par une, et on descend, et on descend, toujours pas de balise, la vache, celle-ci on l’a bien ratée. Une tape dans la main de Nicnic38 qu’on croise également et la voilà enfin. Et c’est reparti pour tout remonter. Ca va beaucoup mieux sans porter les vélos, mais on y laisse encore pas mal de calories et on reredouble des équipes ;-). On récupère les vélos, et zou c’est la descente. Mais le père Oliv n’est à nouveau plus très concentré, énervé qu’il est de son erreur. Pourtant je ne cesse de lui répéter qu’on est pas pressé, qu’on est parti pour 30h et 150km, qu’il vaut mieux perdre 5 min à réfléchir sur la carte que 15 min à jardiner dans la forêt et s’épuiser. Mais il a du mal à reprendre son calme, manque de se prendre une ou deux gamelles, et là enfin je sens qu’il revient à lui. J’ai l’impression quand même que le Gaët l’a tellement cramé dans la montée que le pauvre avait du mal à se concentrer. Note pour la prochaine fois : Celui qui arrive frais sur une section doit être l’orienteur (1- il se concentre plus facilement 2- il a le temps de reconnaitre le parcours dans la voiture). Bon il se trouve que je suis novice en orientation, mais je vais m’y mettre pour plus de polyvalence dans l’équipe.
Finalement nous décidons du coup de laisser tomber les balises optionnelles (à part une qui se prend en descente, donc aucune raison de ne pas aller la chercher) afin de se replacer sur le devant de la course, et arriver dans les premiers sur le canyoning afin de ne pas trop bouchonner, être « tirés » par les premiers, voir éviter de se prendre une barrière horaire, et enfin pour ne gaspiller encore plus de forces que celles qu’on a déjà perdues. On termine cette section sans embuches et de retour en tête de course, les autres ayant tenté toutes les balises.

Section 3 : canyoning

Gaëtan a préparé les 2 sacs de matos, je laisse donc le VTT à Oliv. Il me propose également de l’eau, pas la peine, je me suis bien ravitaillé en VTT, et le canyon devrait être tranquille. On part en direction du départ du canyoning, une course d’environ 5-10 min qui nous amène en haut d’un magnifique rappel de 50m. A partir d’ici, le chrono est neutralisé, et on enfile les combis, le harnais, et on se jette en rappel dans le vide, écoutant les conseils du guide sur place. Je ne suis pas un fan des rappels, mais celui-ci est tellement impressionnant, que je m’éclate quand même.

premier rappel

premier rappel © Yoann Obrenovitch

premier rappel du bas

premier rappel du bas © Yoann Obrenovitch

2 cordes sont présentes, ça nous permet donc, à Gaët et moi, de descendre ensemble, ce qui amplifie les sensations. Puis le canyon est une succession de vasques plein d’eau et de petits rappels. Parfois on saute, parfois on se laisse glisser, parfois on utilise les rappels. C’est très ludique. Les sauts ne sont pas très hauts mais toujours marrants, et cette eau fraîche fait un bien fou. On arrive finalement sur le dernier rappel, d’au moins 40m dans une cascade. On s’y retrouve avec les premières équipes, car l’installation n’est pas encore prête. On y reste environ 30min, l’attente est longue, les équipes s’entassent, la soif se fait sentir, l’eau est claire, ça dépanne (Note pour la prochaine fois : même si dans un canyon on envoit pas du « lourd », ça donne soif, prévoir des boissons malgré tout). Enfin c’est à nous, ce rappel est le plus beau que j’ai jamais fait. Long, magnifique, à 2 m du bas, plus de paroie, on lâche la corde et on se laisse tomber dans l’eau. ENORME.

david se lance

david se lance © Yoann Obrenovitch

le dernier rappel

le dernier rappel © Yoann Obrenovitch

Puis c’est la fin. Au final, le canyon aura fait 2h30, c’est beaucoup, sacré canyon. On retrouve Oliv qui les affaires de Gaët pour une CO. Je n’ai plus qu’à tout ranger et tout ramener à la voiture.

arrivée du canyon (© dauphiné Aventure)

arrivée du canyon (© dauphiné Aventure)

Section 4 : Course d’Orientation

Gaët et Dav arrivent du canyon. Quelques équipes sont déjà reparties sur la section course d’orientation depuis une vingtaine de minutes. Comme le chrono est encore arrêté, ils peuvent prendre leur temps pour se changer. Cette fois, c’est Dav qui fait la jonction en voiture, Gaët et moi partons à pieds. Nous longeons une rivière en compagnie des sybelles, composée de Thierry G et Ludo P, rien que ça ! Parfois la trace se perd mais comme la direction est évidente, nous arrivons toujours à remonter le cours de la rivière. Ensuite, il faut monter droit dans la pente pour arriver au sommet d’une crête. C’est tellement raide qu’il faut s’agripper aux touffes de thym pour ne pas glisser. Tant mieux, on sentira bon à la fin de cette section ! Le poste est une ruine en contre-bas de la crête, plusieurs équipes cherchent déjà. Nous trouvons rapidement la balise, légèrement devant les sybelles qui ont fait un autre choix d’itinéraire. Le poste suivant se trouve sur un sommet, comme souvent dans ce raid du Mercantour ! Gaët et moi reprenons notre rythme suivi des trailers Ludo et Thierry. Dès l’arrivée au sommet, nous basculons sur la CO en carte IOF (échelle 1/10000). Après une descente raide dans un bois semi-ouvert (très dur de courir à cause des ronces et des rochers glissants), on retrouve une zone composée de ravines. Nous descendons un ruisseau tout plat qui serpente : un vrai plaisir ! Ce terrain ressemble beaucoup aux ravines de Sisteron et me convient très bien, je me sens très à l’aise sur cette section d’orientation. Les postes s’enchaînent, l’ambiance change peu à peu. Nous passons du beau soleil en fin de canyon au temps couvert et orageux. Sur l’avant dernier poste de la section, nous montons environ 300m de dénivelée pour arriver à un sommet. Nous sommes dans le nuage et les grondements se font plus pressants : c’est ça aussi la montagne ! Le temps se dégrade toujours et c’est sous la pluie que nous retrouvons Dav qui a tout préparé sur la section suivante. Gaët s’arrête, et je continue avec Dav pour une section de VTT annoncée de 2h30.

(2eme meilleur CO, 10 secondes derrière Quechua)

Section 5 : VTT’O

Déjà tout mouillé, je décide de ne pas me changer car il est inutile de tremper des affaires en plus. La température doit être de 15 degrés, ce qui est agréable sur un effort. Une fois encore le poste à aller chercher est un sommet. Pour y aller, il faut utiliser des petits chemins à flanc. Plusieurs fois on est étonné de la bonne cyclabilité de ces chemins ! On félicite l’organisation pour avoir passé du temps à trouver des chemins limitant le portage. Parfois un passage technique nous oblige à descendre de vélo. En effet, une chute en bas est très déconseillée, le bonhomme risquerait de se retrouver une cinquantaine de mètres en dessous ! Sur une petite glissade, je perds déjà un mètre dans la pente, rien de grave, j’arrive à me remettre rapidement sur le single. Sur cette portion, je suis assez crispé et je chope beaucoup de crampes (mains, pieds, quadriceps) mais je tiens le coup et garde un bon rythme. Je regrette mon choix de pédales classiques, difficiles à remettre. Dav, très à l’aise, me suit sans problèmes. Un peu plus tard, nous retrouvons la route, en même temps que la pluie s’accentue. Une longue montée peu raide nous attend, d’abord sur goudron puis sur piste forestière. Je me sens mieux que sur le single. Arrivés au poste il faut choisir entre deux options : soit prendre un poste optionnel rapportant 50minutes de bonus mais « coûtant » 300m de déniv’ supplémentaires, soit laisser le poste et finir cette piste forestière pour redescendre sur Moulinet. Dav voudrait faire l’impasse, je pousse à prendre la balise optionnelle. Je pense qu’on est tous les deux autant entamés, mais je me dis qu’on a déjà 3500m de déniv’ dans les jambes, alors 300 de plus ne représente pas grand chose 😉 Le début de la montée passe bien sur le vélo, c’est de courte durée. Il faut ensuite pousser le vélo dans un chemin qui ressemble parfois à un ruisseau. Dav me dit que c’était une bêtise de prendre ce poste. Au vu de nos difficultés à monter, je pense la même chose, mais ne le dis pas sinon nous aurions été démotivés ! Enfin la montée se termine sur une route, ce qui est plus agréable. Au poste (un sommet, pour changer 😉 il y a un photographe qui nous demande combien nous sommes. C’est exactement la question que nous aurions aimé lui poser ! Conclusion nous ne saurons rien.

heure de gloire?

heure de gloire? © Yoann Obrenovitch

La descente se fait sur une piste forestière. C’est excellent, nous retrouvons les joies de la vitesse. Maintenant c’est sûr, prendre le poste optionnel est une bonne idée, cela nous fera remonter au classement après mes bourdes sur la première section de VTT’O. La deuxième partie de la descente est un petit single dans un bois. Que du bonheur ! Le moral est remonté au top et nous prenons notre pied dans cette descente. La fin se fait dans le petit village de Moulinet où Gaët nous attend, nous sommes tous chauds patates ! Il a même préparé des pâtes, c’est magique. Pendant que Gaët et Dav partent faire la section suivante, je me sèche et m’alimente. Le temps se dégrade de plus en plus.

Section 6: Trail suivit GPS

La pause à été longue depuis la fin de CO. La route aussi d’ailleurs. Sous la pluie… j’ai pu me changer, préparer à manger aux acolytes, faire le plein d’eau, discuter un peu avec les autres raideurs.
Quand Oliv et Dav arrivent, dav avale un bolino et est si tôt d’attaque pour le trail.
Sans trainer nous voilà donc en route pour une section au profil montant très marqué. Je ne pars pas trop vite pour préserver mon partenaire.
rapidement je me rends compte que le sac que j’ai choisi pour le trail n’a pas de systeme de traction. David et moi échangeons nos sac pour que je puisse l’aider.
Au détour d’un virage, je vois de petite boule blanche/transparente sur le sol. Je pense d’abord à des bille de paraffine, mais pourquoi?
David pense lui à de la glace. s’en est bien! au fur et à mesure que nous montons, la grêle forme une couche uniforme sur le sol.

la grêle!

la grêle! © Dauphiné Aventure


Ce n’est pas facile d’utiliser le GPS et les bâtons à la fois.
Une fois n’est pas coutume, je me trompe de chemin et perds 5 petite minutes encore, fichu GPS.
Après une bonne heure de montée sur le GR, nous le quittons brusquement pour une coupe à travers bois et clairière. David accuse le coup de la pente et demande un peu de répits: il crampe.
Après ce passage bucolique, nous attrapons un single track hyper technique et très montant.
de la grêle sur tout le sol, des rochers et des racines trempés, des ruisseaux gonflés à traverser… mais c’est beau! On s’imagine sous le soleil et apprécions le paysage.
Voilà les Raid 74 qui nous rattrapent.
Nous quittons bientôt ce chemin beau et dur à la fois, voilà déjà 1h40 que l’on court, nous étions parti pour 1h30. Je fatigue. je n’ai pas pu me restaurer avec le sac de David sur les épaules. La fin est une piste forestière couverte de grêle, avec les bâtons David se croit en ski de fond et emboite le pas des raid 74. Je me réserve et attrape un gel et une barre pour supporter la section suivante.
La pluie devient violente soudainement et l’orage est tout proche. Mais la voiture est en vue.
Je suis trempé et congelé. Oliv est prêt à repatir.
J’essai de faire vite, mais impossible de mettre la main sur mes chaussure de VTT. Oliv c’est trompé en prenant celles de David, c’est ma première section vélo et impossible de rassembler mon matos.
j’y arrive tant bien que mal, ça commence à être le bordel dans la voiture…
je monte sur mon vélo et commence à faire 10m sous la pluie. Je tremble de haut en bas. Je me plains et David m’invite à reste un peu plus, la santé passant avant tout.
Il pleut toujours très fort, il fait 6 ou 7 degrés. J’ai aperçu les sybelles se mettre au chauds dans leur camion aussi.
Je choisi de me changer et de me réchauffer. Olivier ne comprends pas trop mais accepte assez rapidement.
Je demande a réétudier ce qui nous attends. J’avais douté de l’intérêt de cette section totalement bonus annoncé en 1h30 pour 3h de bonus. Avec la météo, et au vu des chemins, le gain n’a pas l’air si important. Olivier est convaincu, nous partirons donc directement vers la suite du parcours.

Section 7c: VTT’O

Changé, je n’ai plus froid. Les jambes répondent super bien, je me prépare à cette petite section vélo et à la grosse section de Trail qui suit derrière.
Une petite erreur sans gravité, c’est à bon rythme que nous arrivons déjà à la dernière balise (48 minutes, avec tout le temps passé à la voiture…)
La course est coupée. Nous ne continuerons pas la nuit, la partie de crête à venir est trop dangereuse. rendez vous dimanche 5h…

Super déçu car en meilleur forme, je me fait une raison: c’est vrai que c’est trop dangereux.
Je regrette un peu de ne pas avoir fait la section bonus, mais on ne savait pas à l’avance… on en apprends des choses dans ce raid!

Retour à Sospel, le rendez vous est à 5h dimanche, pour la section 10, les garçons décident d’aller dormir à l’appart, je suis.

La nuit est très courte, mais le repas chaud à fait du bien. c’est seulement après 3h de sommeil que nous retournons à Sospel.
Nous attends une grosse section de Trail O que nous avons décidé de faire avec Olivier.

Section 10:>Trail’O

à 5h, il fait encore trop mauvais pour sortir. Il faudra attendre 6h pour pouvoir donner le premier départ. toutes les minutes dans l’ordre inverse de la veille.
La section est raccourcie et les deux balises optionnelle sont retirées.
Nous partons en 5 ème position. Devant nous: Quechua, 400 team, Raid 74,…
Le départ est à bon rythme, assez vite on revient sur 400 team. qui ont choisi le même itinéraire que nous pour la première balise.
il faut remonter un pierrier très raide où les pierres ne tiennent pas et ou il faut faire attention de ne pas faire tomber des rochers sur les autres coureurs.
La forme est là, on prend les devants.
A notre malheur, la balise n’est pas comme indiqué sur la carte, mal placée… on perd notre avance mais pas notre motivation.
Arrivée sur une piste, on reprends les devants. Je choisi la coupe longue pour rejoindre un sommet, en espérant que la végétation soit clémente.
Ce n’est pas le cas et la progression est difficile mais rapide néanmoins. On arrive un peu trop à gauche de l’obectif et le rejoignons finalement. les 400 Team poinçonnent juste avant nous.
Pour la balise suivante: deux choix: monter puis descendre ou descendre puis monter.
Je choisi de passer par le haut, car les 400 team ont pris l’autre option et que la mienne me parait plus rapide.
Tout se passe bien, ça court tout du long et on récupére la balise sans encombre. Oliv à pris le relai d’orientation pour que je puisse m’alimenter.
l’avant dernière balise est du gâteau, et la dernière? un vrai casse tête!
Nous sommes sur une crête et l’objet de notre convoitise et 500m plus bas, dans un ruisseau. Il n’y a biensûr pas de chemin.
Mon premier plan, était de passer pas une zone découverte (selon IGN). Olivier qui a les devants, le sens mal et au dernier moment propose de passer par la plus faible pente. dans tout les cas il suffit de suivre le court d’eau.
La progression n’est pas rapide parmis les ronces et les épines. Il y a bien des trassouilles mais elle ne sont pas du tout linéaires.
Au loin j’aperçois les sac vert: Queshua et 400team sont ensemble, ils descendent non loin de nous mais on choisi de couper avant.
La descente est difficile et dangereuse. Elle dure.
Je manque une chute et chope un crampe qui passe vite.
On arrive finalement droit sur le poste, mais je ne suis pas convaincu par le chemin choisi…
On loupe le chemin de retour vers sospel et décidons après avoir vaguement tenté de le rejoindre de rentrer par la vallée.
Les jambes sont là et je finis un peu fort, Oliv me prie de ne pas en faire trop.

Finalement on termine avec le 3ème temps (à 10min/ 3h), pénalisé par notre descente non-optimale et notre erreur sur le retour.

Section 11 VTT’O sur les hauteur de Sospel.

Aujourd’hui mon matos est prêts, la transition est rapide. le changement de chaussure me demande un peu d’aide a cause des crampes, mais la niak est là.
Nous partons, david et moi, sur les hauteur de sospel pour un poignée de balise et 1h de VTT.
La première balise est au sommet, de quoi bien se chauffer. J’arrive à prendre un bon rythme, mais pas aussi important que celui de David qui est frais et fort en vélo.
vers le milieu de la montée, je tente d’utiliser son système de traction mais le pauvre ne l’a jamais utilisé et je lui râle dessus en disant

tant pis, laisse tomber, on perd trop de temps.
la prochaine fois tu regardera comment ça marche

je suis pas tendre quand je suis fatigué ^^
la balise est vite trouvée (pas assez loin à mon avis…), les suivantes s’enchainent assez bien, mais je reste prudent à chaque intersection.
La balise à venir est une croix. suivant la carte, elle se situe à gauche du chemin le plus à gauche.
impossible de mettre la main de dessus. Je laisse le vélo et court, en haut, en bas… le temps se fait long et la croix est introuvable.
David ne sait pas m’aider non plus.
Encore un aller-retour, une coupe dans les bois… rien…
je commence à me décourager…
on croise l’équipe raid nature qui a la gentillesse de nous indiquer le chemin à suivre! elle est au sommet! ouf.
On rale, un peu, beaucoup,… on est passé pas loin et puis cette carte fausse… 🙁
On attaque une belle descente. Encore 2 balises à poinçonner et le chrono se coupe pour rejoindre le départ.

Section 12 : Course d’Orientation urbaine

Gaët et Dav rentrent du VTT’O, ils parlent d’une erreur de la carte IGN qui leur a fait perdre du temps, sinon tout s’est bien passé. Le chrono étant arrêté, ils peuvent se changer tranquillement. Gaët a fini, Dav et moi partons pour l’ultime section : CO urbaine. Les premiers postes s’enchaînent rapidement. Il faut courir vite car les choix d’itinéraire ne feront pas la différence. L’ordre imposé des balises nous oblige à faire des allers-retours, ce que l’on comprend si on veut avoir une CO suffisamment longue sur cette petite carte. L’avant dernier poste est sur une bosse, on donne tout dans la montée, bien dans le rouge, je crois que le dernier poste est à l’arrivée alors que ce n’est pas le cas. C’est seulement à l’entrée du champ d’arrivée que je me rends compte de mon erreur. Vite retour au poste oublié puis fin de la CO. Cette erreur ne nous coûte qu’une ou deux minutes, mais c’est dommage de finir comme ça alors que tout avait bien marché. Une fois arrivés, on enchaîne avec le tir. Dav tire couché et met tout :chapeau ! A mon tour de tirer debout, j’essaye de me concentrer. On me donne de bons conseils pour mieux tirer, mais je cherche le calme à ce moment. Résultat moyen, je mets 2 cibles sur 5. Vite, on prend les deux postes de pénalité puis on termine ce raid. Dav et moi sommes bien séchés par cette section orientation très rapide.

Le chrono est arrêté le raid bel et bien fini, mais une nouvelle section commence : le rangement de la voiture !

Durant le raid, chacun a fait son petit rangement qui a donné naissance à un gros bordel 😉 Faire sécher les affaires mouillées, mettre de côté ce qu’on nous a prêté nous prendra un bon moment. Heureusement, la météo est bien meilleure, il fait soleil dans une température de printemps. Ensuite, on prend tous un repas bien mérité, tout en discutant avec de nombreuses équipes. L’ambiance est excellente, on raconte ses choix d’itinéraire, parle des prochaines compètes …

Toujours très rodée, l’organisation nous donne les résultats en direct et nous apprenons sans surprise que nous somme 4èmes. Finir au pied du podium est toujours rageant mais c’est un résultat que nous n’aurions même pas imaginé avant le départ de la course. On a donc de quoi être satisfaits ! Il reste à redescendre à Menton, prendre le reste de nos affaires et remonter sur Grenoble. Sur la route nous croisons plusieurs équipes reconnaissables avec trois VTT crasseux sur le porte vélo !!!

VTTs

VTTs

Je suis impressionné par le niveau de l’équipe. Comme le dit Oliv, on ne s’attendait pas à un tel classement en prenant le départ. En même temps, on (enfin surtout « j’ai » mais je pense que eux aussi 😉 ) a fait toutes les sections quasi « à fond » !! L’erreur de VTT section 2, La balise bonus du VTTO section 5, et la recherche de la balise « croix » section 11 m’ont je pense couté cher en énergie. Cependant, on a toujours maintenu ce rythme TRES soutenu, et même si on également au moins tous crampé une ou deux fois, on a toujours pu continuer. La performance d’Oliv en VTT sur la section 5 m’étonne encore, quand je vois le début de course qu’il a fait, et les crampes qu’il choppait au début de la section. De même pour Gaët, le dimanche sur le VTT, après 3h de trail. Et je me suis surpris également à maintenir le rythme HYPER rapide d’Oliv dans la CO urbaine. Le physique était donc là, pour tous les trois, et nos choix stratégiques ont tous été bons : sur les choix optionnels (boucles ou balises), sur qui mettre sur quelle section, etc. reste à améliorer l’organisation (tels que le rangement de la voiture, analyser comment marche le système de traction en « amont » ;-), etc.) et une orientation plus efficace, plus « controlée ». Restes donc 2 inconnues : l’orientation la nuit, et l’effort sur 30h non stop. On ne saura jamais ce que ça aurait donné… Faut qu’on remette ça l’année prochaine. !! :-D. Surtout que je suis persuadé que l’arrêt de la course nous a été bénéfique, qu’on aurait explosé avant la fin : Y a plus qu’à remettre ça pour me prouver le contraire !!!! 😀

Moi je suis deçu, on a manqué la remise des prix et la photo… 🙁