Refaire un long. Refaire un long avec une équipe solide.
Voilà une idée qui trottait dans ma petite tête d’aventurier depuis l’aventure Aveyronnaise en 2013.
Et c’est dans cette optique, faire de belles épreuves longues, en France et à l’étranger, que Benoit et moi sommes à l’origine de l’équipe RAIDSAVENTURE.FR.
La composition Raid in France 2015 est bouclée fin juillet, ce qui nous laisse le temps de faire quelques beaux entrainements, notamment dans l’Ain.
Cette année nous avons le plaisir et l’honneur de faire équipe avec Fanny Fréchinet. Ne lui dites pas que j’en rêve depuis la première finale des raids. C’était aux Dentelles, elle courait avec Benit et nous avait déposés Max et moi sur le trail vers Gordes.
J’ai beaucoup d’admiration et d’amitié pour ce ptit bout de frisettes.
C’est Benoit Peyvel, dit Beni ou Benit, qui complète cette belle équipe. Adversaire régulier, nous avons déjà couru à ses côtés en 2014 en Gaspésie. Un excellent souvenir.
Malgré une bonne préparation en amont (3 rendez-vous entrainement et un weekend spécialement dédié à la préparation logistique) on se retrouve à 48h du départ avec quelques soucis techniques à régler :
- un boitier de pédalier foutu et rien pour le changer
- un frein arrière cassé (fuite)
- un chariot de transport canoë neuf mais inutilisable (pièce manquante).
Heureusement tout rentre dans l’ordre la veille ou le matin tôt.
La dernière journée éprouvante est passée à préparer les bidons et caisses d’assistances.
La nuit finit par tomber. Elle nous annonce que l’heure de la délivrance approche enfin. ouf.
(Voir la vidéo du départ sur youtube.)
Sans surprise, le prologue (une petite course au score) se passe sans encombre, on arrive en 3ème position à la prise de cartes.
Benit prend le temps de reporter tous les postes sur les deux IGN top 25 fournies exceptionnellement pour ce premier trek.
C’est donc après 15 minutes sous la tente assistance que la course démarre vraiment. La GoreTex est déjà de sortie. La pluie nous accompagnera toute la nuit.
Une première toile puis notre quatuor remonte un grand nombre d’équipes dans les premières courbes de niveau que l’on franchit à la perpendiculaire. On pointe le second poste sans encombre, un peu détaché devant ce gros groupe.
Dès le poste 3 les ennuis commencent. On se retrouve dans une cuvette non cartée et on perd quelques minutes pour se recaler et découvrir le poste.
On avance prudemment en direction de B4, de moins en moins à l’aise. On reste attentifs à la boussole et aux mouvements topographiques.
Mais, même à deux orienteurs sur le coup, tous les deux très concentrés, on se retrouve rapidement à faire de l’à peu près.
Ouf la toile est en vue.
On rattrape LSN avant B5, Sabrina s’est fait mal à un genou (plaie).
Direction B6 le moral est bon.
Comme pour B4, on blinde à deux. Un flan, un chemin, un flan… Rien de la carte ne correspond vraiment au terrain mais on arrive toujours à faire coller.
Arrivés sur zone (enfin ce qu’on croit être la zone), rien à signaler. pas de toile.
Fanny a un peu froid. Le moral n’est plus au top. Heureusement, après une courte pause, on se retrouve soudainement dans un groupe d’équipes qui jardine.
On récupère alors la tête de course avec 400team, LSN, R’adys, Arverne, …
A ce moment là tu relativise un peu. Tu te dis que si eux aussi sont perdus c’est que ça doit pas être évident du tout.
S’en suit de longues dizaines de minutes d’errance à plusieurs. Rien pour se recaler, que des suppositions. On finit par se dire que la seule bonne solution est de sortir complètement de la zone pour se caler à un endroit sûr (une grosse piste, un champs, …).
C’est ce qu’on finit par faire en partant plein Nord.
On tombe alors sur Clément (FMR) : ils viennent d’avoir le poste. On se laisse alors guider par le groupe pour pointer.
Aujourd’hui, plus d’une semaine après la course, je n’ai toujours rien compris ni à la zone ni à l’endroit où était la balise ni à comment il aurait fallu faire pour l’attaquer correctement. Voyez plutôt (cliquez sur le type de carte pour changer) :
Nous voilà repartis sur la suivante, B7. Aller, on croise les doigts, c’est la dernière de cette forêt ensorcelée.
On choisit de blinder notre approche par l’EST en prenant les champs pour éviter une déconvenue similaire. Malheureusement la zone est identique. Complètement fausse. On se recale à la route au Nord et on lâche encore 1h (temps perdu sur la tête de course alors avec nous à B6).
La suite est un peu mieux. On récupère trois Espagnols échoués alors que leur capitaine cherche seul la balise du gouffre (B9). On tombe sur cette dernière par hasard (si si).
On ne réussit toujours pas proprement à trouver la dernière (B10) mais on arrive enfin au stand up paddle alors que les pieds et les jambes des copains commencent à chauffer.
Belle section sur le lac de Nantua, même si le vent se lève sur la fin et nous gène un peu.
Le trek suivant est joli et sans histoire (et ça fait bien plaisir !)
On enchaîne donc rapidement sur notre premier VTT. Comme pour le Trek du matin, la CO est approximative. Difficile d’éviter les zones interdites et de passer bien entre les parenthèses alors qu’un sentier sur deux est non-carté ou carté faux.
On termine cette section le long d’une belle rivière sauvage. Ayant choisi à tord le chemin qui longe l’eau au plus proche à l’entrée on se retrouve à faire un portage dans une pente extrêmement raide et une végétation dense de troncs moussus. Le baromètre du moral n’affiche pas le petit soleil. On a l’impression de faire systématiquement les plus mauvais choix.
Rappelons nous pourquoi nous sommes là. Rappelons nous l’objectif. On est là pour finir et prendre plaisir.
Le chemin récupéré un peu plus haut est meilleur et avec lui l’aiguille du baromètre quitte un peu les gros nuages.
On traverse pieds nus la rivière (On veut garder les pieds secs le plus possible pour les préserver).
Difficile d’imaginer que les 7 équipes qui nous précédent ont elles aussi porté leurs vélos sur et sous les branches et les pierres que l’on franchiet. Mais à l’arrivée de la section l’écart est identique.
Un point positif au baromètre de l’humeur : tout le monde galère.
L’Ain est une belle rivière, mais les barrages qui la coupent à ce niveau la privent de courant. C’est donc bien uniquement à la force de nos pagaies que l’on parcourt les quarante kilomètres qui nous séparent de la fin de la section. Les feuillages commencent tout juste à se dorer. La vallée est sauvage, on se croirait presque au Canada.
Les passages à pieds sont nos seuls moment de répit.
Les chariots de transport que nous avons choisis s’adaptent sur les trous de nos canoës auto-videurs. On gagne un temps précieux sur les portages.
Moi qui ai toujours eu horreur du canoë, j’apprécie de plus en plus ce sport.
Après que la nuit soit tombée, le vent du Sud se lève franchement et avec lui la houle. Oui vous avez bien lu : la houle !
Le bateau tangue et claque, les vagues se fracassent contre la coque et sur mon Ptit Ben placé en bouclier à l’avant. On redouble d’effort pour ne pas reculer.
On vient lécher le bord du rivage en espérant se protéger du vent.
Il nous faudra pas moins de 7h pour venir à bout de cette longue section.
Nous partageons la transition avec l’équipe de Didier, Lionel et Manu. Ils s’arrêtent là, leur fille a déjà trop tiré sur un genou blessé.
Dédé distribue donc sa nourriture. Par mégarde, et croyant déguster du beurre de cacahuète, Benit croque dans un sandwich au fromage de chèvre.
Cette transition est catastrophique. J’avais imaginé qu’on pourrait la boucler en moins de 45 minutes, ce qui n’est déjà pas terrible. Il nous faudra plus d’une heure pour repartir.
La section de Vtt suivante commence par la traversée de la rivière sur un radeau (3 canoës associés). Benit est d’humeur massacrante. Il ne supporte pas le fait d’avoir dû se mouiller un pied. Il râle pour tout.
Il m’explique finalement qu’il fait une réaction allergique à la chèvre. On relativise donc sa colère. Il prend un antihistaminique.
C’est la deuxième nuit, mais déjà mes 3 coéquipiers tombent de sommeil. Eux n’ont pas le challenge mental de l’orientation pour se tenir debout.
Benit, depuis sa petite mésaventure, a dû lâcher la carte.
Le rythme étant devenu trop faible, je propose une première pause dodo de dix minutes qu’ils effectuent tous les 3 dans un petit village.
On poursuit et j’invite ma troupe à appuyer un peu sur les pédales. C’est finalement les lumières des Espagnols qui finissent par les motiver. On termine juste avant eux.
Le canyon de la Fouge est vraiment beau, avec de nombreux rappels.
Grosse frayeur pour ma pomme dans le tout dernier, où, pour descendre les 15 derniers mètres, je prends un peu de corde pour rejoindre le bord, glisse, me décale involontairement sur le bord et chute de toute la hauteur du rocher (malgré la corde tendue, le balancier dû au décalage me fait arriver directement au sol). Heureusement j’amortis bien la chute sur les deux jambes mais mon sac me déséquilibre et je tombe en arrière dans les roches.
Beaucoup plus de peur que de mal car je n’ai rien à déclarer physiquement alors que mon casque est bon pour la poubelle.
La remontée vers les vélos est terrible, le dénivelé est important et le sentier très mauvais. Je glisse avec mes chaussures qui ne sont pas du tout adaptées à un terrain gras.
On rejoint notre caisse montagne et nos vélos après d’interminables minutes d’effort, alors que les cieux déversent littéralement des baignoires d’eau.
Difficile d’enlever la néoprène chaude pour se changer dans de telles conditions.
L’avantage c’est que cela nous invite à ne pas traîner sous la pluie et on embraille le pas des Espagnols sur le VTT suivant.
Benit a repris les commandes à l’orientation et apprécie la carte un peu plus juste. La section passe bien.
On arrive sur la dernière section avant l’assistance mi course. Trek & cordes.
Après une longue montée hors sentier, le guide nous explique que la section de remontée sur corde est annulée. Je suis un peu déçu, car nous nous y étions bien préparés.
Il nous explique aussi que la balise est à la sortie du tunnel après la via, et que la suivante n’est pas accessible à cause du débit de l’eau, qu’il faut suivre le balisage et qu’elle est sur le pont.
Après la via sympathique ( où on se ramollit beaucoup trop) , on file suivre le balisage le long de la rivière qui nous mène sur le pont, fin des tresses. Ici pas l’ombre d’un poste.
Qu’est-ce qu’on a pas compris? qu’est-ce qui a été mal expliqué?
On s’énerve un peu puis on se résout à retourner à la sortie du tunnel avoir de meilleures explications.
On lâche 30 minutes dans l’affaire. Il fallait juste comprendre que le poste n’avait pas changé de place mais que nous étions autorisé à traverser la route au bout du balisage mis en place. Pourtant simple.
On arrive rapidement à la transition où on va pouvoir dormir un peu.
Après la pause, nous avons le plaisir de découvrir que le ciel s’est complètement dégagé.
C’est donc sous le soleil de 18h que nous reprenons la route.
Yohan nous encourage à fond, ça fait du bien d’avoir du soutient.
Nous passons une première bosse et nous sommes rejoints par l’équipe Suisse de Jan, R’adys.
On roule un peu à leurs côtés avant que je sois victime d’une crevaison, tout juste avant la nuit. On regonfle simplement et on compte sur le préventif qui semble faire son travail. Un poste manquant nous permet de faire à nouveau jonction avec l’équipe Helvétique. Heureusement la définition est suffisamment précise pour que l’on soit certains que l’on est au bon endroit. Une photo et on file.
Pas de chance, et alors qu’on avançait à huit en direction de la ferme du Retord, le flan de mon tubeless se met soudain à fuir du préventif.
On doit s’arrêter, mettre un patch à l’intérieur du pneu et une chambre.
Après cette seconde crevaison, impossible de revenir sur les Suisses. Les bénévoles des checkpoint suivants nous indiquent qu’ils ne sont qu’à dix minutes, mais nous ne les reverrons jamais.
La partie vallonnée sur le plateau du Retord est très agréable. Le ciel est clair et les étoiles brillent fort. (pas trop de pollution lumineuse dans le coin)
La descente vers l’autoroute, en fond de vallée, met nos montures à rude épreuve. La boue s’invite à la fête. Mais c’est la terrible grimpée de la montagne d’en face qui nous atteint le plus.
Usés par une remontée monotone sur un petite route, on choisit la sieste au milieu du passage.
2 vélos en amont, 2 vélos en aval et 4 raideurs allongés sur le bitume… épique.
La montée se poursuit par une terrible rampe, infinie. Fanny s’endort encore, elle n’arrive pas à garder les yeux ouverts.
On finit par faire quelques centaines de mètres à pied pour éviter la chute. Benit joue le rôle du coach anti sommeil, à grand coup de « garde les yeux ouverts », « non non non on s’endort pas, aller »
La chute qu’on cherchait à éviter arrivera une heure plus tard environ, sur une piste heureusement large.
La transition se fait attendre. Je tombe aussi de sommeil.
Heureusement le chemin devient plus technique à l’approche du pont du diable et l’attention qu’il requiert nous garde éveillés.
On rejoint nos caisses juste avant le jour.
Après la nuit difficile, ce trail qui commence au petit jour se passe très bien. L’ambiance est bonne dans l’équipe, on prend quelques photos.
L’orientation est propre et le rythme correct. La section de barque arrive rapidement, après une toute fin de parcours étrange dans le Fort L’Écluse. (Orientation sur une vieille carte sans légende explicative).
Au fort il y a du monde, Isa au sommet en bénévole, Jean-Jacques Raynal le photographe officiel, Yohan et son papa, Hervé et Vincent, … Ça fait chaud au cœur.
Après avoir récupéré un peu d’eau on embarque rapidement sur la barque.
Il me faut bien 5 minutes pour comprendre le mouvement et pas déconstruire ce que Ptit Ben met en place avec ces rames.
Compte tenu de la dernière nuit difficile passée, Fanny dormira tout du long.
La section passe vite.
On enchaîne sur une remontée de canyon. Accompagnés de Sylvain, cameraman, on se laisse rêver de passer la porte horaire de 23h à CP25. le rythme est bon.
On arrive à la grotte à la tombée de la nuit. On nous annonce ici que la section spéléo est annulée. Je comprends alors que les Suisses passeront sans mal la porte horaire de 23h.
Ils garderont donc leur quatrième place méritée.
La nouvelle bataille : garder notre top 5.
On fait l’erreur de suivre le road book à la lettre, au lieu de s’en détacher. On remonte donc le lit de la rivière, sans s’en éloigner de trop.
…
Encore un arbre tombé en travers, encore un amas de rochers instables qui bloque le passage.
Je m’écarte du vallon pour la nième fois, prendre un flan glissant et surplombant. La progression est lente.
Je surveille mes camarades.
Ce lit de rivière est décidément vraiment trop sauvage. Le temps défile mais l’altimètre reste trop fainéant.
Il faut gérer maintenant, ne pas perdre notre 5ème place acquise sur les 72h de course maintenant derrière nous.
Non, la course n’est pas terminée…
…
On finit par arriver à la transition où l’on retrouve pas mal d’agitation. (Equipes Shuntées)
Ptit Ben demande à dormir. Compte tenu de l’heure et du fait qu’on ne sera pas mieux que cinquième maintenant, je propose de profiter du feu pour dormir vingt minutes.
Impossible de dormir correctement assis ainsi.
Après cette pause, Ptit Ben toujours en vrac, vomit.
On repart calmement après que le médecin lui ai glissé un antispasmodique.
L’orientation n’est pas facile. Et moi je ne suis pas très lucide. Je m’occupe d’aider Ben qui a de moins en moins d’énergie mais suis incapable de soutenir Benit à la navigation.
Petit à petit Ben nous quitte. Il a fini par s’endormir éveillé. Il devient télécommandé.
C’est Benit qui le prend en charge :
- Ouvre les yeux, ouverts les yeux, voilà !
- pédale aller, c’est pas long, on y va !
- super ça, à droite, à droite, tourne doucement !
- Descends du vélo pour passer la barrière
- …
le Cp 25 arrive enfin. Ptit Ben s’écroule. Il reste là, allongé en vrac sur son flan, sur un sol trempé et en plein vent. il doit faire 5°C.
On prend quelques minutes pour récolter les infos dont on a besoin auprès de la gentille bénévole.
Il n’y aura pas de canoë. On rejoint directement le CP32, milieu du dernier VTT, à quelques kilomètres d’Hauteville, l’arrivée.
A son reveil, ptit Ben est perdu : où est-ce qu’on est ? pourquoi on est là ? est-ce que c’est de ma faute si on a loupé la porte horaire ? où est-ce qu’on va maintenant ?
Motivé par le programme qu’on lui annonce (on va rouler un peu, puis se reposer avant de finir la course ensemble), c’est à quatre humains valides que nous prenons la route du CP32 via le col de Biche.
Sur le bitume, en descente, l’allure est vive. Le vent relatif créé et les brumes nocturne nous cryogénisent. Il fait si froid qu’il parait impossible de s’assoupir. L’air nous mord les membres avec ses dents acérées.
En bas du col ptit Ben n’est vraiment pas bien. La raison voudrait qu’on s’arrête le plus vite possible pour lui laisser le temps de reprendre de l’énergie. Voir qu’on appel au secours ?
Mais on ne peut pas s’arrêter n’importe où. Et surtout pas là où il fait froid.
On pousse calmement jusqu’à un abri bus, dans lequel il faut attendre au moins 5h du matin.
On installe notre petit protégé le mieux possible, entre deux couvertures de survie, le plus au chaud possible.
On sait que derrière nous, les 6 ème et 7 ème sont certainement en chasse. On ne peut pas se permettre de dormir de trop. Le piège c’est de croire que la course est terminée.
Selon le règlement, la transition CP25 > CP32 ne doit pas être plus rapide que 6h. On s’offre donc 2h de sommeil supplémentaire au niveau du CP.
Quelle bonne surprise de voir arriver 400 Team en première position juste avant notre départ vers 8h15.
Ils ont rattrapé les Espagnols dans la nuit.
On part juste derrière eux.
Hauteville n’est pas loin, mais le challenge d’orientation n’est pas terminé. Je prends en charge mon ptit Ben dès que c’est possible, et l’encourage dans les portages où je ne peux pas aider.
On finit par sortir de la zone, retrouver une nouvelle fois Yohan et son père dans le bois,
puis à la Ferme Guichard (souvenirs souvenirs ) où on retrouve Vincent et sa grosse cloche.
A CP33, quelques hectomètres avant l’arrivée, on nous demande d’attendre les Espagnols, pour respecter l’ordre d’arrivée. Ces derniers tardent et la pluie s’invite.
Heureusement on discute un peu avec Vincent et le temps passe plus vite. Après presque 2h Columbia débarquent enfin. Ils ont l’air vidés.
On enfourche une dernière fois nos destriers de carbone pour en finir avec Raid In France 2015, coupe du monde des raids aventure.
Top 5!
J’ai adoré courir avec ces 3 champions, 3 amis.
La philosophie de course est la même pour nous 4 et notre niveau est assez homogène. C’est vraiment très agréable.
J’ai déjà hâte de remettre ça… enfin si eux aussi ont aimé courir avec moi 🙂
Bonus
A Raid In France on aime :
Une organisation très professionnelle.
Les bénévoles sont tous souriants et bien au fait.
Les modifications sont claires et bien expliquées (sauf pour après les tunnels).
Les parcours et les activités sont bien choisis.
On utilise toujours le meilleur moyen de locomotion à l’instant t.
Le stand up paddle et la barque étaient de vraies belles sections agréables. Comme toutes les autres.
Une compétition hors du commun.
Proposer une telle épreuve est un véritable challenge. Bravo Pascal et toute son équipe pour réussir un tel défi.
Il faut être audacieux et déterminé pour offrir du rêve à nous autres passionnés.
Vivement déjà 2016. France is Magic.
Raid in France pourrait être mieux:
Le fait de placer une balise à un endroit où la carte est complètement fausse sur un élément trop mal défini.
On parle de B6 et B7.
Présenter Raid In France 2015 comme initiatique et planter tout le monde, y compris les top teams, dès la 6ème balise c’est discutable.
L’absence de confetti sous les postes et/ou d’un petit cadenas aux toiles
C’est pourtant un moyen simple pour les coureurs de s’assurer que le poste est manquant.
Oui on doit prendre la photo le cas échéant.
Mais n’importe quelle équipe laissera du temps pour s’assurer que le poste est bien absent et pas seulement mal placé ou cherché au mauvais endroit.
Pas de chronométrage.
Il n’est pas compliqué d’utiliser un systems SportIdent.
Les balises sont peu nombreuses, pas besoin de vider au milieu de la course. Ca permet d’assurer que les 4 coureurs restent ensemble. ça permet aussi d’avoir des chrono détaillés et fiables par sections.
Autre exemple : notre temps final ne tient pas compte de la neutralisation de presque 2h subies au dernier CP, à attendre les Espagnols. Cela faciliterait sans doute le travail d’organisation.
Un système de tracking trop sommaire.
Un point toutes les 15 minutes c’est trop peu. Cela ne permet pas aux spectateurs de suivre la course correctement.
Impossible non plus de vérifier que les équipes respectent les passages obligatoires et zones interdites, ni si elles trouvent bien les postes.
Troisièmement, on ne peut pas rejouer la course, les traces sont trop vagues pour deviner où sont passées les équipes.
3 avis
Niko says:
Sep 28, 2015
J’aime bien le « On a l’impression de faire systématiquement les plus mauvais choix. » on pense tous la meme chose dans ses moments la…. d’ou l’importance de faire confiance en son orienteur….
Beau recit! hate de remettre le couvert!
ROA 2015 / 2 secondes, j'admire la vue. - Team Chauds Patates says:
Oct 7, 2015
[…] à Beni et Fanny, compagnons du RIF, qui terminent 2ème mixte et 8ème Scratch. Bravo aussi à Margot et Simon, 3ème mixte, et Juju […]
Prunet Christophe says:
Oct 11, 2015
Merci Gaétan ,
Ton résumé de course est excellent. Nous étions inscrit sur l ain’xperience et avons vécu avec autant d’intensité les 2 premiers jours. Nous nous sommes régalés (traduire nous avons bien galere) et envisageons le long l année prochaine. Lire ton résumé me réconforte car nous étions un peu plus loin mais sur la 1ère section trail et le 1er vtt nous avons eu les mêmes difficultés et étant seul orienteur j ai failli jeté l éponge (sur la B6 recalage sur la route départementale cout de l opération plus de 2 h après avoir « jardine » la zone avec de nombreuses équipes )
Merci pour ton résumé et bravo pour votre succès sur le ROA!
Sportivement
Christophe