Avec un peu de retard, voilà le CR de 3 patates à la sainté 2013.
Jo :
Je suis au départ au côté d’un autre Chauds Patates et ami, Olivier Marin, qui court en relais à 2 avec sa femme ainsi qu’aux côtés de Rémy Marcel, un ami du club, et coach.
Les ambiances du départ sont énormes : les amis, le speaker, la musique, les lanternes Thaïlandaises, et le nombre incalculable de participants, cette alchimie font de cette course un rendez-vous si particulier …
Le compte à rebours est lancé, 5…. 4 …. 3…. 2…. 1 …. !
Les premiers km sur la route se déroulent pour le mieux, je cours au côté d’un groupe poursuivant la tête de course, aux côtés de Julien Chorier. Les sensations sont très bonnes, les kms défiles comme les étoiles aux dessus de nos têtes.
A la sortie de la route, une montée oblige tout le monde à ralentir, l’allure reste tout de même très rapide, je suis en seuil, et les coureurs solo à mes côtés tiennent le même rythme… Monstrueux !
S’en suis les routes à vaches qui nous mènent vers le premier ravito et point des relais à 4, Saint-Christo-en-Jarez. Les sentiers carrossables, entre neige et glace font de cette section un vrai ballet sur glace… Une chute sans gravité pour ma part, et un nombre de chutes observées par les autres concurrents sont au nombre de dizaines, toutes sans gravité…
Au 25ième km je commence à accuser le coup, le groupe avec qui je me trouve, pour la plupart des solos, prennent de la distance. Je commence à être « dans le mal », la dernière montée en allant vers Saint Christophe, est dure, très dure… Heureusement, un groupe de bénévoles m’encouragent ce qui me remet d’aplomb pour terminer les 2/3 km en grande trombe, je passe le relais à Max, nous sommes 3ième.
Max :
2h14, Jonathan me passe le relais à Sainte Catherine en 3ème position. Il fais frais mais pas froid, la température est idéale. Je pars tranquillement, à mon rythme, l’écart avec les équipes de tête est de plusieurs minutes, je ne vois personne derrière, je suis tout seul. J’ai la chance de faire le relais le plus sympa, avec des petits sentiers, des montées raides et des descentes techniques, je m’amuse beaucoup dans ces chemins enneigés. Au bout de 7 km je double un de nos concurrent mais aucune information sur l’écart avec le premier. Les kilomètres défilent comme ça, entre bitume et chemin, dans une ambiance nocturne vraiment particulière puis les lumières de la banlieue lyonnaise apparaissent au loin. Je sais que j’en ai bientôt fini avec mon relais et je peux accélérer sur les derniers kilomètres en bitume pour lancer Gaetan dans les meilleurs dispositions. Je lui passe le relais à Soucieu, il me dit que j’ai repris un peu de temps, je me suis vraiment fait plaisir, mission accomplie !! Un beau moment de partage avec les copains !!
Gaët :
Il est 4 heures du matin. La nuit est noire, sans lune.
Les étoiles brillent sur cette toile d’ébène.
Un froid sec saisi mes mollets que j échauffe sous les lampadaires de Soucieu-en-Jarrest. Je guette au loin la lueur des premières frontales.
Max ne tarde pas après l’arrivée des premier relayeurs. Il a bien couru le bougre, on reprend 3 minutes sur les copains, première équipe de trois.
Je pars en trombe. Les jambes répondent vraiment bien.
Le parcours très urbain est bien éclairé sur la première partie.
Le profil est descendant, il est difficile de ne pas s’emballer.
Je reviens, mètre par mètre et minute par minute, sur un autre coureur en relais parti juste devant. Les kilomètres défilent. Déjà 5 avalés en tout juste 18 minutes.
Route, chemin, route, piste.
Je rejoint mon point de mir et l’invite à faire course commune.
L’allure est grisante.
Cependant mes intestins douloureux m’obligent à une courte pause technique. Je laisse donc filer mon camarade.
La terrible montée de Ste Foy Les Lyon se profile maintenant.
Je sert les dents et avale ce kilomètre à petite foulée.
On bascule enfin sur la métropole.
Il ne reste que 3 kilomètres et quelques marches d’escalier.
-« Pardon! »
-« Serrez à droite! »
-« Attention! »
Les coureurs de la saintexpress sont maintenant plus nombreux.
Plus que 2000m, sur le berges.
Je lâche tout.
1000m.
Le palais, la ligne, l’arrivée sont en vue, avec eux la délivrance pour les jambes et la joie pour le coeur.
Bravo à tous et merci les copains!