A un mois de l’Apex en Suisse (manche du championnat du monde), Gaët, Yannick, Valérie et moi-même sommes partis pour une petite virée dans les Bauges.

Le but était de se mettre en configuration de course. On charge donc les sacs à dos à bloc, on les remplit de bouffe lyophilisée pour certains, de la tomme de Savoie et une baguette de pain pour d’autre.

Pour travailler le mental, on décide de partir un jour où la météo est pourri. Nous voilà donc à 20 h ce lundi, sous la pluie et le vent, dans la joyeuse commune de « La Compote ».

Yannick, sous le soleil des Bauges

 

On remonte une grosse piste en vtt pour commencer. A peine le temps de se mettre en jambes que l’on allume déjà nos phares patates. A 1300 m, les premiers néves font leurs apparitions. Avec la chaleur des derniers jours, la neige est détrempée et ne porte absolument pas.

Au niveau du col, nous trouvons des pâturages et une cabane ouverte. On court se réfugier au sec et décidons de revoir sérieusement la suite du programme. Je suis gelé et trempé, du coup j’enfile tout le contenu sec de mon sac. Nous décidons quand même de partir pour une boucle à pied. Mais au lieu de monter à 1800 m comme je l’avais imaginé la veille, en programmant le parcours confortablement assis dans mon canapé, nous ne monterons qu’à 1600 m. Je vous passe les détails de cette boucle très « ambiance », sous la pluie et le vent, à franchir des pentes détrempées et des névés bien instables.

 

23 h 30, retour à la cabane. On décide de ne pas continuer cette nuit. On n’est pas complètements fous, et on n’a pas envie de chopper la mort ou se blesser. On décide de dormir dans la cabane et de reprendre demain matin.

Nous en profitons pour faire un test poussé sur les différentes stratégies concernant le couchage. Voici les résultats:

 

Technique

Utilisateur

Procédure

les +

les –

Résultat

mode light

Yannick

sac de couchage light

light

pas chaud

très peu dormi

Mode ultra light

Gaët

pas de sac de couchage du tout

Ultra light

pas chaud du tout

très très peu dormi

mode débile

Batou

Sac de couchage épais, mais oublié de le mettre dans un sac étanche

Permet de faire rire les copains

lourd et humide

très peu dormi

Mode securit’

Valérie

Gros sac de couchage, étanche

Confort, chaleur

lourd

Bien dormi

 

Réveil avec le soleil et le chant des oiseaux le lendemain. L’orage de la veille a laissé place à un ciel sans nuages.

plan limace

Il fait meilleur que la veille

On reprend les vtt et on descend jusqu’à la voiture par un GR de toute beauté, qui passe (presque) partout malgré la boue. On profite d’une portion de route pour se la jouer « attaques au tour de France », et on range les vélos dans la voiture.

 

On remet les chaussures de trail, et c’est partit pour une boucle à pied d’une petite vingtaine de kms.

Je mets cette photo car je suis devant

On restera tout du long sur les grosses pistes, la neige nous empêchant d’aller titiller les sommets. A 1500 m d’altitude, on aperçoit un Tétras Lyre qui n’est pas effrayé par notre présence. On le contourne prudemment et on profite du magnifique paysage. « Mon dieu ksé bô ».

On redescend jusqu’à la voiture, en faisant durer le plaisir.  Je finis en trainant la patte, la faute à une douleur aux pieds datant des dentelles.

Il est midi, le ciel commence à se refermer, et on est bien content d’avoir passé ce moment ensemble dans ce massif que je découvre petit à petit.