Voilà 5 ans, nous entrions dans « la cours des grands » en remportant, Maxime et moi, la 5ème édition du raid des Dentelles.
En gagnant par surprise cette épreuve annoncé à l’époque comme les championnats de France officieux, nous avions marqués les esprits et nous étions fait un nom dans le petit monde du raid.
Depuis, de l’eau a coulée dans le ruisseau de Salette.
Cette année, c’est pour tordre le cou à une vilaine habitude prise, Nico (LSN) et moi, de ne jamais terminer les raids qu’on commence ensemble, qu’on décide de faire cause commune à nouveau.
C’est Maxime Brajon, Lozérien lui aussi, qui complète notre trio athlétique. (Toujours faire les dentelles avec un maxime #tradition).
Arrivé sur place, je récupère une paire de nouvelles roues à monter en vitesse avant le départ (do not try this ever).
Tout semble Ok, on abandonne les 3 vélos au parc.
Le départ de cette 10ème édition est donné samedi à 14h depuis Beaumont du Ventoux. Il fait beau et presque trop chaud.
On profite de la première montée de presque 400m de dénivelé pour prendre la poudre d’escampette.
Après une descente en souplesse jusqu’au parc à vélo, on enchaîne sur un court VTT assez technique. Je comprends assez vite que mes copains sont de sacrés pilotes et je m’efforce de ne pas les ralentir.
On quitte à pieds le nouveau parc à vélo habillés de nos Long John alors que nos poursuivant arrivent sur deux roues.
Belle section d’orientation photo comme on les aimes, avec les pieds dans l’eau au départ, petite nage, mini spéléo et orientation sympa dans les pierriers à la fin. #régalade.
On ne voit aucun concurrent.
Au départ de la dernière section du jour j’hésite un moment : je ne suis pas sûr d’avoir pointé ?! Quelques minutes de perdues à faire l’aller retour … Je crois que je manque un peu de fraîcheur.
Et toujours pas l’ombre d’un poursuivant.
Je commence à être entamé et suivre Nico dans la terrible montée qui commence la section, sans jamais poser le pied à terre, est un bon défi.
Nouvelle boulette de retour dans le vallon, Après la 22 sur la route où on laisse encore quelques minutes. Rien de tel pour relancer le rythme de l’équipe.
Je m’alimente et tente de me motiver : j’ai la carte sous les yeux et le col qui se profil avec ses 700m de dénivelé positif ne me font pas bien envie.
Heureusement les bon souvenirs de notre première édition (la gagne s’était jouée sur une section d’orientation au départ du col objectif) et l’aide de Nico permettent à l’équipe de garder le rythme. Je serre les dents.
On bascule sur la dernière descente avec le soleil rouge du couchant. Descente que je mène pour éviter de subir l’allure éfreinée de mes fusées de compagnons.
On en termine juste avant la nuit, et même juste avant que la balise arrivée ne soit posée. 🙂
Un ptit resto, un gros dodo.
Le lendemain, départ en chasse depuis Lafare, au pays des Dentelles.
On a 15 minutes d’avance ce qui nous permet de gérer un peu cette deuxième journée. (départ en chasse avec les écarts de la veille).
Les copains ont trouvés que mes roues ne tournaient pas sur plus d’un tour suite au montage de la veille. Ah, sans le frein à main ça devrait aller un peu mieux aujourd’hui !
En effet, tout roule sur les premières sections, CO Mémo, beau VTT, CO urbaine, VTT’O intéressant.
On arrive sur le petit trail où la pluie s’invite. A la fin de cette boucle, on mesure l’ecart avec nos poursuivants qui arrivent seulement : 25 voir 30 minutes.
Ma carte a pris l’eau et est foutue, je laisse Nico piloter la suite.
Un mauvais choix pour la 15 puis belle boulette à cinq minutes dans la descente.
On arrive sur la grosse CO finale, annoncée « juge de paix », refroidit par la météo capricieuse.
On commence par faire une balise chacun, puis je laisse la carte à Nico plus en jambes pour débrancher un peu mon cerveau.
On fait pas toujours les meilleurs choix, la végétation n’est pas très accueillante, mais on avance.
Deuxième belle boulette de la journée où on se trompe de col pour franchir les dentelles. On grosse poignée de minutes de perdue à nouveau et une leçon d’équilibre sur le rocher mouillé.
Au départ du canyon, on nous annonce que nos poursuivant sont revenu à seulement 5 min !
Ça permet de relancer un peu le rythme de notre trio qui s’élance dans le canyon rafraîchissant (nager sans combinaison en Mars, c’est vivifiant).
Beau rappel en autonomie et quelques tours de roues pour rejoindre l’arrivée à Lafare, avec un pneu à plat à l’avant pour Maxime. Ouf, on est pas inquiété.
« Ah ben tu vois qu’on peux finir un raid ensemble ?! »
Ben oui mon Nico, et puis en plus on s’est vraiment bardé ce week-end.
Merci toutes l’équipe d’organisation des 400Team, très belle édition.
Vivement la prochaine aventure !
Ah, ça tombe bien, l’avion part dans 10 jours !