By Baptiste V.
Ce WE de pentecôte, les patates nouvelles se sont motivées pour une balade du côté du Ventoux. Direction la X-Race, made in Guillaume Demangeon. 2e édition encore confidentielle, mais il y a de quoi attirer du raideur. Le concept est simple: monter le plus de fois possible au sommet du géant provençal par des moyens différents. AU menu: roller, trail, VTT et route. Avec à chaque fois un bon 1600m d+, faites le calcul. A la carte, seul ou en équipe. Adrien et Albane n’ont pas souhaité mettre à profit leur progrès en skating sur le bitume et s’alignent sur le format médium, tandis que moi, toujours pas remis de la casse de ma paire de skate de cet hiver, j »ai envie de me venger sur les roulettes. Et je n’ai jamais mis les pieds là-haut, alors autant ne pas faire ça à moitié.
Après les honneurs du départ de faire 200m avec Momo Manificat dans Bédoin et se prendre une pilule avant même la sortie du village, la 1ere montée se déroule plutôt bien, tout en gestion et en causant avec Bernard Durand. Les lueurs du matin sont superbes, le sommet semble tout proche. Les on-dits ne mentent pas, après le chalet Reynard c’est effectivement plus tranquille. On laisse les rollers au sommet et récupère les vélos pour une descente hors chrono. Ensuite vient le gros morceau en trail, ça pique. La longueur commence à se faire sentir. Accueilli par une averse de grêle au sommet, on traine pas dans la descente. Au moins au début car la fin a été bien bien longue pour tout le monde, et il faut gérer la suite. Surtout pour Adrien, bien parti mais victime du syndrome « grillé au soleil ». Les VTT enfourchés, les premiers km dans les ocres, avec le Ventoux accroché par un gros nuage noir en toile de fond sont absolument magnifiques. La suite de la montée est longuette également, mais ça passe sur le vélo. Les dieux ont décidés que ça ne ce passerait pas comme ça: ça pétarade de partout au dessus de nous, grand son et lumière en mouvement. Après l’odeur de l’orage, le toucher: pluie fine, puis diluvienne, puis grêle. Du chalet Reynard au sommet c’est branle-bas de combat: course stoppée, vélos abandonnés, véhicules réquisitionnés pour descendre les coureurs congelés, sortie du chasse neige pour enlever les 5cm de grêle et permettre aux voitures de circuler. Ceux (et celles pour Albane) qui tentent d’aller plus haut se font lacérer. Arrivés au centre de course, il fait grand soleil au bout de 1/2h, le sommet est tout blanc. Ventoux maudit, Ventoux mythique, on comprend mieux. On reviendra.
La remise des prix est faite en catastrophe sur un classement sorti d’on ne sait où, ça discute sec. Albane monte sur le haut de la boite chez les femmes et venge son début de saison. Chapeau.
Des belles grimpettes, un concept simple mais ô combien challengeant, les 4 saisons en 4h de temps, voilà une journée bien remplie, et une course qui a de l’avenir.