Alexandre est un ami d’enfance. C’est avec lui que j’ai commencé les plans à la con du genre « viens, on va jusqu’au sommet du département, et puis en rentre en état d’hypoglycémie parce que c’est rigolo ».
Depuis, on continue à se voir de temps en temps, et on continue les plans à la con.
Mais récemment, il a viré Triathlète. Bonjour les jambes épilées, les régimes sans Gluten, sans lactose, et les journées à 2 entraînements par jour.
Comme je me dois de remettre mes amis dans le bon chemin, c’est avec mes paquets de Haribo et mon reblochon sous le bras que je lui ai rendu visite, pour un week-end sous le soleil des Alpes de Haute Provence.
Au programme : Dégustation de Haribo, VTT, Pringles, raid Verdon Aventure, et raclette pour récupérer.
Après une journée du samedi à profiter du soleil et des jolies singles du coin, on se retrouve le dimanche matin à Castellane avec une cinquantaine d’autres équipes pour le briefing. On apprend que le parcours kayak se fera cette année sur le Verdon, dans des Hot Dog (comprendre kayak gonflable). C’est assez rare pour le souligner, et cette partie s’annoncera superbe.
Au départ, toutes les équipes partent en masse pour une épreuve de CO. La première partie consiste à récupérer quelques balises dans la ville, avec la carte du cadastre, puis on bascule sur une carte IGN pour 10 km dans la garrigue. La carte IGN n’est pas la dernière version, et certains postes sont un peu loto. J’en profite pour faire quelques coupettes dans les aubépines, histoire de rayer les jambes épilés de mon coéquipier. Mais alors que je m’attendais à me faire conspuer, rien. Pas un grognement de la part d’Alex. Moi qui pensait que le triathlète allait se plaindre à la première petite griffure sur ses belles jambes, je suis vraiment déçu. J’ai même tenté des passages un peu scabreux dans le lit d’une rivière, mais il me suit comme mon ombre, et sans un mot. On finit cette section de 10 km et 500 m de déniv en première position, mais avec Gaëtan de Garmin sur nos talons.
Place maintenant à la navigation. Toujours au coude à coude avec Garmin, on se fait vraiment plaisir tout le long des 7 kilomètres de descente. EDF a régulé le niveau d’eau pour l’occasion, et c’est dans des conditions parfaites que l’on navigue dans cette superbe rivière. On alterne passages de rapides et portion plates, et j’entends enfin râler Alex qui pense que je le laisse pagayer tout seul. J’avoue que l’idée m’est venue à l’esprit, mais bon, quand on est dans le même bateau, c’est normal que l’on rame ensemble.
Après avoir assommé quelques truites, s’être échoué 2 fois et éviter le naufrage, on sort du bateau sous les encouragements de la famille et prenons les VTT toujours au coude à coude avec nos adversaires du jour.
Les jours précédents, j’avais pas mal chambré Alexandre sur notre participation d’il y’a deux ans, pour son premier raid, il avait vécu un gros coup dur en vélo, mais nous avions pu finir seconds. Je ne m’étais donc pas gêné pour le lui rappeler durant 2 années entières. Mais ça, c’était avant. Je le soupçonne de s’être entraîné spécialement pour cette occasion pendant tout ce laps de temps.
Pour faire court, « Il m’a mis la misère ». Pendant les longues montées sur le bitume, soit il m’attendait, soit il me poussait. Quand aux superbes singles descendant le long des gorges, là encore il était devant, à faire la trace et en mettant du gros rythme. Et dans la dernière descente, quand je lui ai annoncé que mon pneu arrière était à plat, je n’ai eu pour réponse que » y’a pas moyen qu’on s’arrête, il reste 3 bornes » C’est donc sur la jante, mon coéquipier me poussant que l’on finit ce raid avec un quart d’heure d’avance sur les seconds.
Le raid peut encore se jouer au tir à l’arc. Mais avec 55 points sur 60, notre seul souci maintenant c’est de décliner la proposition des anciens du tir a l’arc de se licencier dans leur club.
On profite maintenant du soleil et de la pælla pour récupérer. 3 heures plus tard, sur le podium, j’aurai droit à l’ultime vengeance d’Alex, qui au micro, à tenu à rétablir la vérité : « ce coup ci, le boulet de l’équipe n’était pas un triathlète ».
Suite à ce super petit raid, j’ai compris la leçon.
Maintenant, les rasoirs et les pâtes à la farine de maïs feront partie de mon quotidien.
5 avis
Gaët says:
Sep 25, 2013
A mon humble avis, les deux entrainements par jour jouent un peu plus que les jambes rasées.
En tout cas belle course, si tu peux me filer le 06 de ton poto il a l’air pas pire…
PS: je suis bien content que tu ai crevé.
Isa says:
Sep 29, 2013
Beau récit ! Encore bravo à vous deux.. Vous remettez ca l’an prochain? 🙂
Batou says:
Sep 29, 2013
Une des conditions pour que l’on revienne : Des lots charcuterie et pinard à la place des casquettes « Crédit Agricole ». Sinon, vu le plaisir de faire du sport dans un tel lieu, y’a pas de raison que l’on revienne pas.
Amélie says:
Nov 10, 2013
J’etais sure qu’avec mon cake chèvre raisins secs dans le bide vous seriez les meilleurs 🙂
Batou says:
Nov 10, 2013
Amelie, pour l’an prochain, pense à nous en faire en format individuel et pré-emballé, comme ça on les bouffera sur le kayak