J’ai deux livres de chevet. Une biographie de Nabilla et l’art de la guerre de Sun Tzu. Vu que les lecteurs de ce blog sont des sportifs, je ne pense pas que beaucoup se sont penchés dessus (l’art de la guerre, pas Nabila hein !), alors je vous mets une petite citation.

“Connais ton ennemi et connais-toi toi-même, même avec cent guerres à soutenir, cent fois tu seras victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par les défaites.”

L’ennemi des chauds patates en raid, c’est souvent le team FMR. Je me suis donc dévoué pour les infiltrer depuis quelque temps jusqu’à obtenir leur confiance. J’ai donc proposé au moins fort d’entre eux (chez FMR, le boss final, c’est Lucie Croissant ) de m’accompagner sur un raid pas loin de la maison, le raid Orient Arve.

Samedi, je prends donc Jocelyn Vogt et c’est parti pour 30 minutes de voiture direction le “Salève”.

Le mec fait semblant d’aller vite

Il flotte, il caille, on va donc voir si le FMR est étanche et résiste au froid. L’organisateur nous a concocté un parcours aux petits oignons, et malgré le plateau peu relevé, on va prendre notre pied pendant les 5 heures de course.

1° épreuve, Co sur une carte pas des plus intéressantes autour du lac de Cruseille. Mon objectif est de dégoûter mon coéquipier du jour pour que l’envie de refaire un raid ne lui vienne plus à l’esprit. Du coup j’enchaine les boulettes dès le début de course, essaye de le perdre à tout jamais dans un roncier, choisis les marais quand le chemin le longe à 5 m. Mais le loustic est coriace. Pire que ça, voyant que je suis loin d’être parfait, c’est lui qui prend la carte. Tant pis, je me réserve pour le poutrer sur le VTT.

Là, par contre ça va vite !

On prend le VTT pour monter au sommet du Saleve, en road book et en cherchant quelques balises. La météo nous épargne pour le moment en déversant ses averses seulement quand nous sommes en sous-bois. 1 h plus tard, nous voilà au sommet. C’est parti pour découvrir la toute nouvelle carte, mélangeant zones techniques de Lapiaz et de grands pâturages aux points de vue incomparables sur le genevois, le Mont-Blanc, La Suisse et le Jura. Jojo à l’orientation se débrouille comme un chef pendant que je me gère comme je peux. On passera plus d’1h30 dans ce chantier. Si on veut ne pas se prendre la barrière horaire de la dernière épreuve, va falloir lâcher les chevaux dans la descente VTT du Salève. Les averses sont maintenant bien là, et on est gelés. Mais quel bonheur sur ces singles. Les Organisateurs nous ont sorti le best-of du coin. On aura beau éviter de freiner, c’est avec 8 minutes de retard que l’on arrive pour le Run And Bike. Fin du game pour nous, et c’est pas plus mal, on a envie d’une bonne douche.

En plus de la douche, l’orga nous offre une bière. Sa couleur jaune pisse me rappelle la tenue de mon adversaire coéquipier du jour.

Avec la coupe (de glace)

 

Bilan :

Le FMR, c’est du costaud. Ca court bien, ca pédale bien, ca oriente bien, ca craint pas la pluie, ca descend bien en VTT, ca craint pas le froid, Ca va être dur à battre…

 

Bilan 2

 

L’orient’arve c’est du Costaud. Une épreuve qui n’a rien à envier aux manches du championnat de France, avec un tracé 4 étoiles, une orga light mais bien ficelée, et un parcours bien pensé et bien dosé. Qu’on se le dise, pour que cette course puisse perdurer, elle le mérite.