Voilà, le premier rendez-vous trail de l’année était dimanche dernier, le 18.
C’était un bel objectif que Jérôme, mon entraineur, a pu intégrer à mon plan d’entrainement pour le Trail Ubaye Salomon début Août.

John et moi (Gaëtan) avons participé au « petit » parcours de la nouvelle formule de la Sky Race. Cette dernière se déroulait à Névache, petit village des Hautes Alpes qui a vu débarquer plus de 700 traileurs en ce beau weekend ensoleillé de juillet.

Arrivés samedi en fin d’après midi dans la magnifique vallée de la Clarée, nous choisissons le camping de Font-Courverte, une poignée de kilomètres au dessus de Névache ville-haute, départ de la course.
Pour cette fois, Amandine et Marion nous ont accompagnés. Nous installons nos tentes au frais, mangeons nos pâtes et partons pour un petit tour à pied.

Le réveil sonne à 6h. J’ai bien dormi (pour une nuit sous la tente). J’avale mon gâteau sport, une brique de soja et une compote et nous descendons à Névache pour 7h et le départ du Grand parcours (42k/3000m+).
On y encourage les courageux, dont on reconnait bien Dawa Sherpa, tout sourire.

Il fait encore frais, mais le soleil réchauffe rapidement l’atmosphère. L’échauffement s’opère tranquillement et nous accompagne rapidement au départ où 350 coureurs s’apprêtent à affronter l’épreuve du jour: 24km, 800m de positif.

à 8h pétante, le top départ est donné. Ne sachant pas trop à quoi s’en tenir, nous avions envisagé, John et moi, de faire un bout de course en tête. Nos perceptives s’envolent très rapidement avec le rythme imposé par le premier homme (apparemment du Team Technica vu la tenue). Il est suivit de près par un second homme.

John et Moi , non loin de la tête, sommes très vite rattrapés par un homme en combinaison de triathlon. (une petite gourde à la main, deux gel dans la poche).
Nous voilà donc en 5eme et 6eme position à 2minutes de course.

Pour avoir reconnu le parcours deux semaines au part-avant, je savais que la première demi-heure de course serait très difficile (avec presque 600m de dénivelé). Je fais donc attention à ne pas griller mes cartouches.

Après quelques minutes, nous rattrapons un premier concurrent visiblement parti trop vite.
John a une épingle d’avance sur moi, c’est sont truc le pentu, je le sens bien.
Son porte bidon doit le gêner un peu car il tient sa gourde à la main.

Un V1 bien affuté me rattrape dans les rares passages où je m’autorise 2-3 pas de marche. Il revient sur John et le passe également.

Mais comment il fait pour courir lui?

me lance John alors que je reviens à quelques mètres de lui.

Voilà 28 minutes de course. Je pointe les deux hommes de tête à 3’20 ».

Nous arrivons enfin sur le chemin de ronde où on peut bien plus facilement courir.
J’ai rejoint John et nous courons ensemble.
Cela fait du bien d’allonger un peu plus la foulée, les cuisses commençaient à chauffer…
Le vétéran qui nous a passés dans la montée a une cinquantaine de mètres d’avance et le « triathlète » est aussi visible, à une minute.

Je récupère encore un peu de jambes et en profite pour passer John qui n’a pas l’entrainement pour allonger.

A une heure de course, nous arrivons au lac où se séparent les parcours. Les bénévoles souriants m’annoncent 5éme. John n’est pas si loin derrière et le 4eme est toujours bien en vue. Je profite d’une courte descente pour prendre un gel, je sais que les difficultés ne sont pas finies.

Au niveau du lac

John au niveau du lac

J’allonge un peu plus, mais je ne parviens pas à revenir sur mon prédécesseur. Au loin je pointe le premier, maintenant seul, à plus de 4 minutes.
Mes cuisses me font mal et chaque partie montante est difficile. Conscient que nous n’en sommes qu’à mi-course, je baisse d’un rythme dans les difficultés pour en garder sous la pédale.

Voilà enfin la descente en lacets vers le fond de vallée. John est toujours non loin, je suis content pour lui.
J’essaie, malgré les quadriceps douloureux, d’avoir un rythme important. Je profite d’un torrent pour remplir mon bidon déjà vide.
J’envoie pas mal pour essayer de revenir sur le top 4.

Un moment d’inattention et hop,… c’est le drame… Un beau gadin… je me relève rapidement.
Rien de cassé à priori. Je continue de courir. Aucune douleur ne m’en empêche, je suis juste un peu sonné. Je me concentre à nouveau.

Sur une bute surplombant le ravitaillement, j’aperçois les 2eme, 3eme et 4eme hommes dans un mouchoir de poche. Je les pointe à 50″.

Totalement autonome, je ne m’arrête pas au ravito et allonge un peu la foulée vers les 10 derniers km.

Le « Triathlète », rattrapé en bas de la descente par le V1, est en visu. Son rythme est très élevé et je ne parviens pas à revenir. Très vite je ne le vois plus. En revanche le V1, toujours en 4eme position, est à bonne distance (50m). J’attrape un gel coup de fouet pour la fin de course, et me prépare à l’avaler dès que le terrain le permet.
On se rapproche du camping où les filles sont postées pour nous encourager.

Vers les filles

Vers les filles

john dans la prairie

C’est juste un peu plus loin que je double le vétéran et lui disant:

-Allez! on revient sur les deux devant

-Je ne comprends pas, je suis italien

j’ai essayé de le lui dire en anglais, mais j’ai fini par lâcher l’affaire et filer à la poursuite du podium.

Je profite des descentes pour allonger un max, distancer mon poursuivant et tenter de rejoindre les deux hommes. Les quelques remontées sont très difficiles et je serre un peu les dents. Avant la toute dernière, un spectateur m’annonce les deux hommes à 40 secondes.

Je finis fort, mais réalise rapidement que je ne reviendrai pas sur eux. Ils se battent vraiment fort pour leurs places et sont donc déjà très rapides.

Me voilà donc franchissant la ligne 4eme en 2h10 de course. La montre annonce 930m de dénivelé positif.

John arrive 7 minutes après moi, la fin a été difficile pour lui mais le résultat est bien plus que correct !

Je suis assez content de ma course, un peu déçu d’arriver si proche du podium.
Heureusement qu’il n’y a pas cumul des récompenses, John et moi pouvons monter sur le podium! 🙂

Pour info, sur le grand parcours, c’est Mickael Pasero qui l’emporte devant Sherpa, Icart, Beuzeboc et Giraud-Sauveur.

BILAN: C’est une course magnifique pour le parcours et le cadre. A conseiller à tous!

podium senior

podium senior (récompenses non cumulées)

Bonus: quelques images de notre petite rando après course.