Nous avons choisi de faire le raid d’en dessous avec François car la
montée à saint nizier en trail me faisait peur. En effet ce terrain est
celui d’entraînement avec François et je savais que si on arpentait ce
tracé en fin de raid, comme on pouvait le deviner au vu des courbes, je
serais monté au moral. Nous avons donc fait le choix de l’itinéraire
50km avec pour optique plutôt un « sprint » qu’une épreuve où le but est
de terminer (cf Raid’spect de l’Ain avec ses 75km et plus de 3000m de
dénivelé).

De plus nous avons choisit d’axer notre entrainement sur la course à
pieds et le bike and run. Toujours un enseignement du Raid’spect où nous
avions cartonné en vtt, finissant 6ème juste derrière l’équipe mixte
quechua (on avait vraiment foncé !) mais où la suite avait été nettement
plus dure en course à pieds et run and bike. De plus, de graves erreurs
d’orientation et parfois de manque de confiance en nous avaient rendu ce
raid particulièrement éprouvant moralement.

Ayant une fête la veille du raid je choisis l’option sérieux et vais me
coucher à 23h, de plus nous commençons une heure plus tard que les
élites, toujours ça de gagné. Nous nous donnons rendez vous avec
François à 8h30 au stade.

Un point sur le matos, François n’ayant plus de vtt car il a été cassé
sur le raid’spect je lui prête celui de mon père qui se montrera fiable
et très bon. En revanche je fais le choix de changer les plaquettes de
mon vélo la veille de la course et c’est de là que vient ma première
erreur. Le matin du raid la roue a du mal à tourner, je vais en chier
mais au moins le frein avant fonctionne (avant de changer je freinais
ferraille / ferraille … pas top). Question roller François dispose des
siens, qui ce sont déjà illustrés par une galère pour sa part l’année
dernière, en effet ils roulent très mal et François va moins vite que
moi en roller alors que je ne sais pas en faire ! Pour ma part je me
suis fait prêté une paire que je n’ai jamais essayée mais au moins elle
est neuve !

8h30 au stade. Pas de François. 8h35 je l’appelle : « ouais Oliv’ j’ai
vu que c’était *à partir* de 8h30 alors je me suis dit que j’allais
venir plus tard ! » Abasourdi par tant de bêtise je peste contre lui.
Grand couillon il ne sait pas que je ne peux pas retirer notre dossier
sans lui puisque nous nous sommes inscrits par internet et il nous reste
à donner notre certificat. Je ne peux donc pas commencer à regarder le
parcours ! Il ne me reste plus qu’à retrouver les chauds patates en
attendant François. Eux au moins sont bien préparés, John est celui avec
lequel je discute le plus, confiant, cool et souriant comme à son
habitude. Un bon anniv’ à Gaët, une bise à ces dames et enfin François
arrive !

Pas le temps de regarder le départ des élites on récupère toutes les
paperasses et on équipe les vtt ainsi que les sacs assistance roller et
très vite c’est le départ. Le hic dans tout cela ? Je n’ai pas eu le
temps de regarder les épreuves que nous allons réaliser et encore moins
de surligner le trajet.

Départ. Nous sommes loin derrière puisque nous n’avons pas eu le temps
de nous préparer. Nous remontons des tas et des tas de concurrents mais
déjà je sens que mon vélo me fait souffrir. Je dis à François : j’ai
l’impression d’être sur un home trainer sur lequel on a réglé la
difficulté sur hard. Peut importe nous avons plus grave : nous ne savons
pas où sont les balises et quelle route suivre. Tout ça était marqué
dans le raid book bien sur mais celui-ci est dans le sac donc nous
suivons les autres et ça ne se passe pas trop mal finalement. Cependant
nous n’avons pas l’impression d’être dans la course. Et puis que les
gens vont vite sur le plat !!! Je n’avais jamais eu cette sensation de
se faire doubler dans tous les sens ainsi. On commence à se faire des
soucis avec François, nous qui avions fait le choix de ce parcours pour
bien se classer si on se fait allumer direct ça promet !

Nous arrivons au terrain de cross puis nous passons le parcours
d’agilité sans presque nous en apercevoir.

Liaison jusqu’au parc H Dubedout. Je prends le raid book sur mon guidon
tandis que François se met à l’aise sur le vtt. Enfin nous commençons à
lire le descriptif des épreuves et commençons à voir en avant. François
ayant recopié le trajet urbain avant le départ c’est toujours ça de
gagné. Nous lisons donc les épreuves, leur enchaînement et leur durée
pour la journée. A la différence des chauds patates à la vue des temps
de liaison on se dit qu’il ne va pas falloir trainer, notamment pour une
liaison à la fin entre le parc de l’ovalie et le bas de la montée du
coup de sabre : 20min pour 2km en orientation …

Arrivée au parc H dubedout. Une foire d’empoigne, nous ne savons pas
bien où est le CP et François suit le mouvement en montant tout seul en
course à pieds par un raccourci. Erreur, il faut être les deux équipiers
pour passer le CP. Un peu de temps perdu pour contourner en vtt puis
nous attaquons la montée. La montée enfin ! On doit être assemblés
bizarrement avec François puisque en montée nous doublons tout le monde
et avec facilité alors que nous galérions pour les suivre sur le plat !
Va savoir. Arrivés en haut de la côte François se rend compte qu’il a
oublié de poinçonner le CP2. Il redescend donc ! Profitant du temps je
sors le marqueur et enfin je choisis ma route. Bien m’en a pris car
lorsque François me rejoint nous sommes les seuls à partir sur le
chemin. Plus question de compter sur les autres. Mon choix de trajet
nous fait passer dans d’autres chemin qu’un certain nombre de
concurrents que l’on va croiser à un moment. François doute, je le force
à me suivre et lorsqu’il voit la balise attendue il commence à me faire
confiance ! La suite du vtt n’est que bonheur ! Orientation aisée avec
le parcours souligné et descente géniale où l’on double plein de monde.
On a la grosse banane ! François tire et fait 4/5. Bien !

Arrivés au ravito on recopie la suite de l’itinéraire, pas de problème
jusqu’au stade où l’on pose enfin l’engin de torture, enfin le vtt.
Pense bête : la prochaine fois rôder les freins avant une course !

Petite liaison de rien du tout avant de monter dans l’engin de misère
pour François et de bonheur pour moi : le kayak. Nous partons d’à côté
du stade pour arriver un peu après le confluant du Drac et de l’Isère.
Donc plus loin que tout le monde. C’est long et François rame par à
coups tout en parlant beaucoup. Au moins nous grattons quelques places
mais il faut motiver François tout le long. Heureusement il n’a pas trop
mal aux épaules.

Passage roller. Finalement ça se passe très bien, nous doublons quelques
concurrents qui ont choisit de faire le roller à pieds et d’autres qui
ne sont pas très à l’aise sur des roulettes. Comme l’année dernière les
rollers de François se révèlent être de grosses daubes (N.B. pour
l’année prochaine en louer de meilleurs, ça ne devrait pas être
difficile !) Je me place derrière lui où je n’ai pas beaucoup d’effort à
faire pour le suivre. Ca lui fait une pression et le force à bourriner.
L’étape roller étant courte nous arrivons au parc de l’ovalie pour
l’orientation.

Rapidement torchée une fois que nous avons compris qu’il y a une
correspondance des chiffres sur les balises nous enchaînons très vite
sur la suite. On recopie la liaison à pieds et François prend en main
l’orientation puisqu’il est très à l’aise en course à pieds. Pas évident
avec la carte que nous avons et les noms de rues manquants. François
galope devant en faisant de l’orientation. J’ai du mal à le suivre en
course à pieds sur le plat et en plus le soleil tape. Le pire pour moi.
Nous arrivons au bout de la liaison et comme prévu nous n’avons pas
respecté l’horaire. 8min de pénalité. Nous repartons bon train direction
les Vouillants. C’est là que notre place s’est jouée. En effet nous
sommes dans un lot de concurrents fatigués et pas très habiles à
chercher leur chemin à notre goût. En montée nous courrons alors qu’ils
marchent. L’entraînement course à pieds paie enfin pour moi mais comme
le vélo : en montée ! Ca fait plaisir quoique François soit tout de même
très au dessus de moi dans cette discipline. Un hiver de ski de fond
devrait permettre une amélioration encore. François, chez lui, se repère
comme un dieu et nous déposons au moins 8 à 10 équipes dans cette montée
au pré Faure. Nous arrivons seuls, les autres doivent jardiner on ne
sait où. L’épreuve sur corde étant bidon on la fait en récupération puis
nous prenons un peu de temps pour voir la fin. Nous voyons alors passer
les chauds patates avec en pôle position Olivier et John puis un peu
après Gaet et Tom auxquels nous emboitons le pas.

Descente sans histoire puis nous arrivons au CP alors que je commence à
souffrir de la course à pieds, il était moins une, merci à François pour
son soutient.

Nous retrouvons Tom et Gaêt au tram, déçus, fatigués et blessés, surtout
pour Gaet. Quand à nous nous sommes contents de notre course à pieds.
Les entrainements auront payés. Seul hic dans la précipitation François
a oublié de poinçonner le dernier CP. Nous trouvons un fil de fer pour
le recopier. Nous y sommes passés de toute façon puisque c’est là que le
chrono repart et ce serait dommage de se prendre une pénalité pour une
bêtise comme ça.

Descendu du tram tout le monde est là pour nous voir arriver. Sympa. Le
rattrapage de pénalité est un jeu puis la tyrolienne au dessus du stade
clôt l’épreuve. Nous aurons fini avec Tom et Gaët, sympa !

On avale le plat de pâtes en regardant les kangourous cyclistes et en
espérant que les résultats tombent dans la soirée mais seul le podium
est montré. Au passage nous constatons que ce sont toujours les mêmes
qui sont aux premières places. De plus Christophe Faure est encore
descendu d’un niveau de raid, il courrait en découverte cette année !!!
L’année prochaine il ne fera peut être que la tyrolienne dans le stade ?
Mauvaise langue !

Le bilan donc, 23èmes. Niveau orientation on a eu de la chance malgré un
départ dans le flou total. Une bonne course à pieds et pas trop mal en
kayak. Par contre en vtt nous avons péché je pense. Car se faire doubler
de la sorte sur le plat ce n’était pas normal. Nos entraînements vtt
auront été deux bike and run et la Matheysienne … A voir pour la
prochaine fois.

On retient donc que les chauds patates sont super forts ! Ils se
classent juste derrière les équipes professionnelles ce qui me semble
bon pour leurs projets de sponsorisation, quand au noyau mou il s’est
bien amusé. Nous avons trouvé une distance qui nous allait bien pour
l’instant. Les points à améliorer sont l’organisation et l’orientation
tout de même pour être sereins et l’année prochaine essayer d’être dans
le top 10 ! Nous n’en sommes qu’à 27 minutes, c’est possible avec le
même niveau de forme sans pénalité et sans perdre de temps dans
l’orientation.

Le lendemain peu de courbatures, ça fait plaisir de sentir qu’on a la
forme ! Evidemment nous nous sommes contentés du petit raid, mais la
course à pieds reste encore un gros obstacle pour moi … François, lui,
doit se trouver un vtt et des rollers et prendre goût à l’orientation.
L’arrache fonctionne pour une première participation mais si l’on veut
continuer à se faire plaisir il faut progresser. J’espère que notre chef
Gaët pourra nous faire quelques entraînement et nous donner quelques
trucs pour nous améliorer de ce côté.

L’équipe Raideurs musculaire fonctionne bien, en kayak chaque concurrent
dépassé a eu le droit à sa blague, c’est sympa de courir en rigolant et
de ne pas trop se prendre au sérieux quand même ! La motivation est là
pour s’entraîner donc tout roule !

D’un point de vue personnel ce sport qui est une découverte me plaît
beaucoup. Très complet et beaucoup plus nature que la natation c’est une
bonne motivation pour se tenir en forme tout au long de l’année et
entretenir une garde robe de tee shirts conséquente !!! Il faut
néanmoins trouver une activité pour se muscler le haut du corps, le
kayak est assez exigeant de ce côté-là. Escalade peut être ?

La suite ? Pourquoi pas les nocturnes de Chartreuse. Il faudra apprendre
le ski de fond avant !

Voilà ciao
Olivier